Le bionettoyage, ou nettoyage biologique, est un procédé qui consiste à nettoyer et assainir des locaux grâce à l’élimination des micro-organismes présents dans l’environnement. Très utilisée dans les zones à risques infectieux élevés comme le milieu hospitalier, cette technique de nettoyage-désinfection permet de garantir l’hygiène des surfaces et la santé des personnes.
Quel est le principe du bionettoyage et quels sont ses avantages ? Quels sont les différents protocoles et les critères à respecter pour un bionettoyage de qualité ? Les réponses dans cet article.
En quoi consiste le bionettoyage ?
Le bionettoyage est une technique d’entretien des locaux qui vise à obtenir une propreté visuelle et microbiologique par :
- élimination des poussières et salissures ;
- restitution de la brillance des surfaces (sols, vitres, miroirs) ;
- détartrage des points d’eau (robinets, pommeaux de douche) ;
- réduction, voire suppression des différents micro-organismes (virus, bactéries, champignons).
Quels sont les avantages du bionettoyage ?
Le bionettoyage permet de réduire le risque de contamination par un agent biologique dans les locaux sensibles.
En milieu médical et hospitalier
Appliqué au sein d’un établissement de santé (hôpital, EHPAD), le bionettoyage est indispensable pour limiter la prolifération microbienne afin de :
- diminuer le risque d’infections nosocomiales pour les patients/résidents et le personnel soignant ;
- créer un environnement stérile, par exemple en bloc opératoire ;
- apporter une sensation de propreté qui renforce la qualité visuelle et l’image de marque de votre établissement.
Dans l’industrie agroalimentaire
Le bionettoyage est également utilisé dans le secteur de l’agroalimentaire pour préserver la santé des consommateurs et du personnel. Sa mise en oeuvre contribue à réduire le risque de contamination biologique sur les chaînes de production et de conditionnement ainsi que dans les laboratoires.
Quels sont les différents protocoles de bionettoyage ?
Le bionettoyage combine trois actions : nettoyage, rinçage et désinfection. Celles-ci peuvent s’effectuer de manière successive ou simultanée suivant la technique utilisée.
Bionettoyage séparé
Cette méthode de bionettoyage est préconisée dans les zones à risque infectieux élevé (bloc opératoire par exemple) qui nécessitent un protocole de désinfection très strict. Elle se déroule en trois étapes :
- lavage avec un produit détergent pour décoller les poussières, graisses et micro-organismes présents sur la surface ;
- rinçage à l’eau claire afin d’éliminer les particules de saleté et le détergent ;
- désinfection de la surface par contact ou pulvérisation d’un produit désinfectant contenant un agent biocide (virucide, bactéricide et/ou fongicide) capable de détruire les micro-organismes.
Bionettoyage combiné
Dans les zones à risques infectieux faibles ou modérés, le nettoyage et la désinfection peuvent être réalisés simultanément grâce à l’utilisation d’un produit détergent désinfectant. Ce mode opératoire permet de gagner du temps.
Quelles sont les règles du bionettoyage ?
Afin de réduire au maximum le risque de contamination, le bionettoyage doit respecter un certain nombre de bonnes pratiques.
Le cercle de Sinner ou théorie de la propreté
Le bionettoyage repose sur le principe de Sinner, une théorie de la propreté établie en 1959 par le chimiste allemand. L’efficacité d’une opération de nettoyage dépend de 4 facteurs, mémorisés par les initiales TACT et représentés sous forme d’un schéma appelé cercle de Sinner :
- T = température de l’eau dans laquelle est dilué le produit (l’eau chaude permet d’éliminer plus facilement les salissures) ;
- A = action mécanique exercée sur la surface traitée à l’aide de matériel manuel (éponge, balai…) ou de machines (aspirateur, autolaveuse, nettoyeur haute pression…) ;
- C = concentration (action chimique) du produit utilisé (détergent, désinfectant, détartrant…) ;
- T = temps de contact nécessaire pour que le produit agisse.
La diminution de l’un de ces paramètres doit être compensée par l’augmentation d’un ou plusieurs autres facteurs. Par exemple, si vous nettoyez une surface à l’eau froide (température), vous devrez utiliser davantage de détergent (concentration) et frotter plus fort (action mécanique) !
Les règles à respecter pour un bionettoyage de qualité
Outre les paramètres TACT du cercle de Sinner, l’efficacité du bionettoyage dépend également d’un certain nombre de critères :
- Procéder selon un ordre logique : nettoyer du plus propre au plus sale (locaux les plus contaminés en premier) et du haut vers le bas ;
- Désinfecter des surfaces propres uniquement ;
- Prendre en compte la nature des salissures et des surfaces à traiter pour choisir les produits de nettoyage et de désinfection appropriés ;
- Respecter les règles d’hygiène et de sécurité : matériel propre et en bon état, lavage des mains avant et après le bionettoyage, port d’équipements de protection individuelle (gants, tenue, lunettes, masque), respect du mode d’emploi des produits d’entretien, formation professionnelle des opérateurs ;
- Évaluer la qualité du bionettoyage de manière visuelle et par la mise en place de contrôles microbiologiques réguliers.
Pour un travail de qualité, il est préférable de faire appel aux services d’une entreprise spécialisée dans les techniques de bionettoyage. Consultez notre annuaire pour trouver votre prestataire parmi nos experts en nettoyage professionnel.